PASSION-3-ROUES ( SPYDER22)
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PASSION-3-ROUES ( SPYDER22)

venez partager avec moi l'histoire de ces droles de vehicules
 
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 Hot-Rod...

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Hot-Rod... Empty
MessageSujet: Hot-Rod...   Hot-Rod... Icon_minitimeDim 30 Nov - 12:10

encore une info internet merci a celui qui a pu ecrire pour nous cet article
..........................................................................................................
Hot-Rod... Haas_010

A fond la caisse.
Pied au plancher.
L'autoroute est déserte.
Je conduis du bout des doigts, sans brusquer, incluant dans mon champ de vision aussi bien ce qu'avale le capot que ce qui se déroule dans le rétro.
Soudain, venu comme de nulle part, un vrombissement apocalyptique, un grondement sourd, sûrement un V-8 à compresseur...
J'ai vaguement le temps d'apercevoir un furieux percé en divers endroits du visage dans son Hot-Rod !!
Ce fils de pute me double en me faisant un doigt d'honneur...
C'est international un beauf, sauf que celui-ci est sans doute plus défoncé au crack que les autres, va savoir. Dans le doute, je laisse toute velleïté "Mad-Maxienne" au vestiaire et je lève le pied.
Je longe des quartiers découpant un désert désormais souterrain autour d'un centre-ville fantôme qui ressemble plus à un décor pour téléfilm qu'à une ville.
Il n'y a pas de patines d'usages, pas de signes de vie.
Chaque instant de la vie courante semble souligner l'infernal quotidien d'un futur s'annonçant inévitablement gauchi, mensonger et sans guère d'échappatoire.
Sans guère d'humanité...
Quoiqu'il en soit, j'aime à m'y promener.
L'ambiance de fin du monde me ravit, quasi-toutes les maisons ont leurs volets bouchés.
Deux ou trois boutiques mettent un peu de couleurs dans ce centre ville immuablement figé.
Un sale clin d'oeil rouge en face de moi, soudain : l'autre bourrin interrompt mon ébauche de réflexion en plantant un coup de patin devant moi, histoire de me filer une petite sueur froide.
J'avais un peu prévu le coup.
Les assassins à quatre roues, "4-wheels motherfuckers", comme on dit ici...
Ok...
C'est parti pour un remake de Duel.
Je pousse le volume du poste à donf', ma botte droite soudain en plomb enclenche le kickdown et mon Hot-rod s'arrache à la pesanteur matinale en feulant.
Un coup de volant à gauche, je passe le beauf, limite accrochage, bien sûr, puisque l'andouille aux anneaux tente le coup de volant meurtrier pour m'envoyer valser dans le rail de sécurité.
Ma tire s'enfile vingt-cinq litres d'essence pour l'occasion et le laisse sur place.
Salut et à jamais !
Je continue sur ma lancée, puis comme je ne distingue pas de mauvais signe dans le rétro, je lève le pied.

Hot-Rod... Haas_011

La copie de la nouvelle adresse d'Anamary, précédée de la mention "For you eyes only", reçue hier par e-mail, trône sur le tableau de bord, ainsi que l'itinéraire savamment étudié.
Malgré deux erreurs successives d'embranchement, je trouve vite la maison indiquée et me gare au bord du trottoir.
Sur la pelouse, des ouvriers gâchent le plâtre en enduisent la façade.
Je n'essaie même pas l'anglais pour leur demander si je suis bien à la bonne adresse.
"Con permiso, señores, estamos Anamary del Miguel Saavedra, el fumoso sexy girl del web".
Pitingggggg !!! Mon Espagnol est à c....
"Si señor, ya esta".
Bien.
C'est là.
Vu que je suis un rien en avance, je m'arrêterais bien cinq minutes pour discuter avec eux.
J'aime bien les Mexicains, c'est une inclination perso, une histoire à la fin perpétuellement ouverte et remise à plus tard.
Mais il ne faut pas que je me disperse.
Anamary est là, en train de passer un coup de fil.
Elle est de celles qui écrivent l'histoire de leur vie dans leurs yeux.
Elle fait une pause dans sa conversation et me salue de la main, m'invitant à approcher.
J'y vais.
Elle raccroche, me serre la pogne, s'excusant au passage du foutoir dans lequel elle m'entraîne, car elle est en train d'emménager.
"Ici, c'est tranquille. Enfin à peu près aussi sûr qu'on puisse l'être d'après les standards de Californie du Sud, tu sais. Tu as trouvé sans trop de problèmes ? J'ai du partir de Londres... Charles n'était pas mort.
Il est revenu après que tu as vidé l'entrepôt et moi sa maison et un de ses comptes en banque"...
Heureusement, sa pièce, celle où elle réfléchit, est finie, et c'est là qu'elle m'emmène.
Je remarque au passage que sa maison est en dur, ce n'est pas si courant en Californie ou généralement les maisons sont en bois et en pré-fabriqué...
"Oui, c'est kitch", précise-t-elle, "la maison date de 1923 et je la fait restaurer".
Murs vert pastel, canapés roses aux angles arrondis des années 50's recouverts de coussins en tissus à motif jungle...
"C'est là que je réfléchis. Assieds-toi, fais comme chez toi".
Je constate, tout en faisant un tour d'horizon (deux juke-box truffés de collectors, présentoirs à revues 50's, globes publicitaires d'époque accrochés au mur) que mon compteur de trac est tombé nettement en dessous de la zone rouge.
Je me sens vraiment à l'aise.
Je m'octroie le canapé, elle aussi et on continue à discuter en se tripotant là ou ça fait du bien...
Je la regarde parler, non que ce qu'elle dise ne m'intéresse pas, au contraire, mais je me... décale... pour profiter de l'instant, reluquer ses nibards : et je jouis...
Il faut que je fixe cela dans ma mémoire, afin de pouvoir m'en souvenir dans le moindre détail plus tard, quand la vie sera redevenue noire et blanche, pluvieuse et humide.
Elle parle à un rythme détaché, très intelligible, ponctué de "Well, its'nt" appuyés et de sourires discrets.
Le cadre qu'elle a choisi pour notre entrevue évite toute forme de distanciation.
C'est un premier parti pris d'honnêteté à partir du moment où nous nous sommes retrouvés face à face.
Je la remercie pour les turluttes.
Je n'en espérais pas tant, à vrai dire.
Elle me répond que c'est la moindre des choses, qu'entre sa rencontre à Blenheim en 2005 avec Charles et sa fuite d'il y a quelques semaines ainsi que son déménagement précipité, elle m'a trop fait poireauter et s'en excuse.
Tout comme de ne rien avoir à boire...
"D'accord. J'envoie Shana te chercher quelque chose à boire. Qu'est-ce que tu veux ?"
Hey !
Voilà Shana, elle a vingt-quatre ans, elle est secretaire et a rencontré Anamary à l'aéroport ou elle venait déposer son patron, un mec branché dans les Hot-Rods et Customs...
Pitinggggggggggggg !!
Shane arrive en souriant.
J'en profite pour re-sortir mon engin et nous voilà partis pour un moment.
"Les juke-boxes sont en état de marche et c'est heureux car il n'y a quasiment plus personne pour les entretenir et les réparer. Ils sont introuvables de nos jours... Je hante les marchés aux puces, tu sais... Tu connais l'origine du mot Custom ?"
Tu parles que je connasse l'origine du mot Custom...
Pendant qu'elle me parle, elle me gratte les coucougnettes, je lui pince délicatement les tétons, et c'est un moment d'extase....; "J'aime beaucoup les Hot-Rods et les Customs quand une jeune et jolie me gratouille" lui dis-je...

Hot-Rod... Haas_012

"A l'époque, il y a un mec, en Californie, qui est venu voir les frangins Barris. Il a dit : <<j'aime bien ce qui se fait à Détroit, mais je me demande ce qu'on peut faire pour l'amener un peu plus loin, pousser ça au-delà des limites...>>. Et effectivement, à partir du moment où tu rabaisses une caisse, toute l'attitude s'en trouve modifiée ! Ce qui était une bagnole de beauf' devient une (elle claque des doigts) méchante créature... Une création un rien plus élégante que Détroit l'a voulue, en somme".
C'est ça ma poule, waouwwwww, continue...
"C'est une question d'individualité. Tu connais le proverbe : "Ce que le client veut...". Les carrossiers du genre de Barris faisaient ce que voulait le client. Ils personnalisaient les autos. Et après c'est devenu un style, les customisateurs changeaient tout, à leur goût. Les phares, les pare-chocs... Tout. Tu comprends, au feu rouge, personne ne te dit : "Quelle jolie voiture vous avez là". Oh non ! C'est une sale méchante tire que tu conduis. C'est pas la peine de demander quoique ce soit, tout est dit. C'est là, sous tes yeux et on revient à ce qu'on disait tout-à-l'heure : c'est essentiel d'avoir une voiture en Californie, et d'affirmer ta personnalité avec elle... Ca va mon chou ?"...
Ouais, ça va, continue comme ça, le rythme est bon, je sens que ça viendre....
"Si tu marches en Californie, tu te fais arrêter pour vagabondage !"...
C'est dingue.
Moi, je ne me suis pas branché Kustom mais je me suis branché Hot-Rod parce que c'est une extension de l'expression personnelle.
L'honnêteté que l'on peut ressentir dans la contre-culture US a positivement influencé le reste du monde.
Je le crois.
Mais dis-moi, comment cela a t'il démarré pour toi, comment en es-tu arrivée à être secrétaire chez un fabricant de Hot-Rods ?
"L'un de mes modèles était mon oncle Pete. Il construisait des trikes Harley. Tu sais ces trucs aux fourches démesurées, avec deux roues à l'arrière... et il m'emmenait balader. Lui et ses potes n'étaient pas dans un moto-club, ils avaient plutot à voir avec les gangs. Tu sais à l'époque il y avait tant de brassage politique autour de ça, et ce "fais ce que tu veux faire" dans l'air... et entre les deux, les flics. Les potes de mon oncle étaient un peu dans le truc Hells-Angels. Seigneur ! Quoiqu'il en soit il fallait se méfier des flics, ça c'était sûr. Un de leurs potes s'était fait dessouder d'une balle dans le dos par un condé... C'était pas si différent de maintenant, l'histoire de "fais ce que tu veux". La société n'était pas plus permissive. Je me souviens de ça, j'en bavais des ronds de flan. Ces mecs, cette attitude ! C'était mon intronisation. That's what I always associated 'cool' with... Bref, de l'Harley Chopper, je suis passée aux Hot-Rods".

Hot-Rod... Haas_013

Une voix féminine se fait entendre dans le corridor, interrompant la "conversation", en fait la masturbation....
Deux secondes plus tard, Anamary entre dans la pièce.
Un courant d'air, tout droit sortie d'une courbure de l'espace-temps, fraîche.
"Ooops désolée, je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un qui se laissait tripoter".
Y a pas de mal, bredouillé-je en Technicolor.
"Je suis désolée de vous avoir interrompus, mais franchement je ne savais pas que vous étiez en train de batifoller sans moi !".
Tu parles !
On discute, on s'enfonce doucettement dans des glauqueries, tu veux dire.
Il était temps de jouir encore.

Hot-Rod... Haas_014

Shana a fait un geste discret à Anamary, et nous avons soldé l'entrevue par un trio, histoire de faciliter la transition des fluides avant que je ne prenne l'autoroute à nouveau, le chemin du retour.
L'histoire continue.
Ce dernier chapitre me fait sourire d'aise !
Tout comme les derniers mots que nous avons échangés, après que Shana m'ait confié bien aimer jouer avec mes couilles...
Un solide double-sens....
La radio bave ses conneries, le niveau de pollution bat de nouveaux records, Bush est en vacances (et l'avenir jugera finalement qu'il en avait bien besoin, avant de s'atteler à la lourde tâche de faire régresser une région du monde à l'âge de pierre à coups de bombes), le monde explose.
Et la vie est belle...
Merci et à un de ces quatre.


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