je ne sais pas si j'ai deja parlé de ce vehicule ,de toute facon il y a tellement a dire !!
voila un complement :
Conçue par Ermenegildo Preti, l’Isetta était à l’origine construite à Milan dès 1953 par une entreprise du nom de ISO.
Véritable scooter carrossé à quatre roues, l’Isetta (petite ISO) originelle fit un bide en Italie.
Aussi, Renzo Rivolta, le big boss d’ISO, se résigna à céder en 1955 ses droits à BMW.
Rivolta et Preti à bord de leur bébé
Sur les rotules financièrement (seule la division moto rencontre le succès), la firme bavaroise est en effet décidée à se lancer dans le "populaire" en produisant à son compte la petite Isetta. Contrairement à l'Italie, l'Allemagne offre, en effet, un marché très porteur pour ces petites voitures. Le climat, sans doute moins clément pour les usagers du scooter, joue un rôle déterminant dans ce succès.
Forts de leur expérience dans le domaine de la moto, les ingénieurs de BMW ont naturellement apporté quelques améliorations à l'édition originale. "Délicat" et peu pratique avec son mélangeur huile/essence, le temps italien est troqué contre un monocylindre 245 cm3 à quatre temps emprunté à une moto R 25. Refroidi par une petite turbine, il fournit 12 valeureux chevaux qui autorisent une vitesse de pointe frisant les 80 km/h. Bruyante, manquant de couple à bas régime, cette mécanique sera secondée dès l'année suivante par une version 300 cm3, toujours aussi peu discrète mais offrant plus de souplesse. Au-delà de cette personnalité tapageuse, l'Isetta affiche bien d'autres petits défauts : une boîte de vitesses dure, un habitacle proche du four solaire pendant l'été, une direction plutôt floue et un comportement louvoyant dû à ses voies arrière étroites... Malgré tout, elle va surclasser toutes ses rivales du moment sur le marché allemand. A peine dévoilée, en avril 1955, les commandes affluent et son succès va grandissant, les années suivantes grâce à ses tarifs plus qu'attractifs.
Toutefois, si l'acheteur y trouve son compte, il n'en va bientôt plus de même pour BMW qui a calculé trop juste le coût de sa production.
Ainsi, en 1958, alors que plus de 100 000 exemplaires ont déjà été vendu, la trésorerie du constructeur munichois, qui avait entamé un spectaculaire redressement, se retrouve une nouvelle fois dans le rouge. La production devient un gouffre pour la marque. BMW, n'a cependant pas dit son dernier mot. Un nouveau modèle voit le jour cette même année. Il est doté notamment de nouvelles suspensions améliorant la tenue de route et d'une carrosserie modernisée dotée d'un toit ouvrant ainsi que de vitres latérales coulissantes. Les tarifs sont revus à la hausse, mais il est trop tard.
BMW céda alors à son tour ses droits à diverses sociétés à travers le monde.
L’Isetta fut donc produite en France par Velam ainsi qu’au Royaume-Uni, plus précisément à Brighton. Les taxes britanniques élevées sur les Isetta à quatre roues freineront d’ailleurs les ventes sur les terres de Sa Majesté jusqu’à l’apparition de la version à trois roues courant 1958.
A noter que l’Isetta fut également produite au Brésil avec son look d’origine mais bien souvent avec des moteurs BMW.
Au total, environ 200 000 Isetta virent le jour à travers le monde jusqu’à l’arrêt définitif de toute production en 1964.
Très populaire en Amérique du Sud, la bestiole a eu droit à son raid à travers les Andes en 2002, de l'Uruguay au Chili via l'Argentine :