4. La 3/25 devient Regal 3/25 Super en 1965
La 3/25 Super succédait à la 3/25 dès 1965. Extérieurement, la différence la
plus notable était la nouvelle face avant au dessin plus affiné. La société Ogle
était à l'origine de ce restyling assez heureux.
Outre la Saloon et le Van, Reliant proposait également une version pick-up, qui
parvenait à séduire aussi bien les simples particuliers que les petits entrepreneurs.
En juin 1968, Tom Scott, directeur des ventes depuis 1946, félicite George Jenkin, le plus
ancien responsable d'atelier de l'usine, à l'occasion de la sortie de la 50 000 ème Regal 3/25.
Une vue de la chaîne de production à Tamworth. Avec la Regal, la production quotidienne
de la marque a atteint jusqu'à 68 voitures par jour.
La Régal était également produite pour l'exportation. Les deux principaux marchés durant les
années 60 étaient la Grèce et les Pays Bas
La Regal était incontestablement la voiture à trois roues la plus vendue en Grande Bretagne.
Elle s'octroyait à elle seule 80 % de ce marché
Fidèle à ses habitudes depuis 30 ans, la Regal 3/25 Super était aussi disponible en version Van,
à destination des petits commerçants et entrepreneurs, des flottes des grandes entreprises. Comme
la version Saloon, il bénéficiait de taxes allégées. Sa charge utile était de 5cwt, soit 254 kg.
Il y a le feu à Tamworth
L'atelier de carrosserie de Tamworth était victime d'un incendie en 1966, blo-
quant net la production. Cet évènement obligea les dirigeants à investir très ra-
pidement dans de nouveaux locaux. Grâce aux efforts conjugués de l'encadre-
ment et de l'ensemble du personnel, la production reprenait quelques semaines
plus tard.
6. Nouveau moteur, nouvelle dénomination en 1969
La gamme Regal 1969 était équipée d'un nouvelle motorisation de 700 cm3 et
31 ch, empruntée à sa soeur à quatre roues, la Rebel. Elle comportait deux mo-
dèles, la 3/30 et la 3/30 21E. Le terme 21 E signifiait que cette version béné-
ficiait de 21 " plus " par comparaison à une 3/30 de base, en particulier dans le
domaine des équipements.
Les versions utilitaires ont souvent été chez la plupart des constructeurs plutôt
sommaires en terme de présentation. A contre courant de cette tendance,
Reliant proposait une version Van de la 21E, dotée de deux phares supplémen-
taires, de chromes à tous les étages (notez ci-dessous le rétroviseur sur l'aile
avant), et de multiples détails touchant au confort et à l'agrément des usagers.
Sans doute Reliant destinait t'il cette version aux boutiques chics des centre-villes.
En cette fin des années 60, le marché des trois roues demeurait très porteur
chez nos voisins d'outre Manche. Un temps, Reliant se payait même le luxe
d'être le second fabriquant automobile 100 % britannique derrière le masto-
donte British Leyland !
7. Des brochures soignées
La firme de Tamworth concoctait à destination de ses prospects des brochures
qui n'avaient rien à envier à celles des plus grands constructeurs, avec, comme
peuvent en témoigner les illustrations ci-dessous, des mises en scène savamment élaborées.
Reliant à son paroxysme
Le cap des 100 000 Regal sorties d'usine était fêté en 1972. La Regal poursui-
vit ainsi son bonhomme de chemin jusqu'en 1973, qui vit l'arrivée de sa rempla-
çante, la Reliant Robin.
Il fut produit 105 824 Regal entre 1962 et 1973. Ce nombre est à comparer
aux 33 027 Regent et Regal Mk fabriquées entre 1935 et 1962. Cela corres-
pond à trois fois plus de voitures en deux fois moins de temps.
Sous le contrôle de Ray Wiggin, la progression de Reliant avait été continue
durant les années 60. Au tout début des années 70, la Regal, la Rebel et la
Scimitar se vendaient encore très bien. La politique d'expansion menée à
l'étranger portait ses fruits. Reliant employait à cette époque un total de
2 500 salariés. Mais la tendance allait bientôt s'inverser ...
Non, ce n'est pas une Régal à trois roues, mais une Ford Anglia 105 E. Toute deux cédaient à la
mode des lunettes arrières inversées, façon Ami 6.